Chaque jour amplifie un peu plus le climat délétère qui frappe le pays : les effets de la crise et son cortège de chômage, précarisation, paupérisation mais aussi la résurgence de thèses et des violences sexistes, racistes ou xénophobes...Ainsi des secteurs entiers de la population se sentent délaissés, déclassés, sans protection ni perspectives certaines...
Il s’agit maintenant d’y faire face pour changer le cours des choses.
Dans cette situation, les responsabilités sont multiples et différentes.
D’abord celle du gouvernement qui, après avoir tourné le dos à l’espoir de changement qui l’a porté au pouvoir, s’est enfermé dans la logique austéritaire conduisant dans une impasse. Les 5 millions de chômeurs notamment attendent autre chose qu’un discours consistant à répéter avec assurance qu’on ne change rien. Ce déni réitéré du rejet de sa politique conduit à l’échec et à la catastrophe.
Il est urgent de prendre un autre cap. Pouvoir d’achat, emploi, protection sociale...mais aussi justice sociale, partage des richesses, progrès pour tous, élargissement des droits...c’est maintenant qu’il faut des réponses.
Mais au-delà, la responsabilité de toutes les organisations politiques est aussi déterminante dans cette période.
Celle du mouvement syndical aussi.
La FSU, sans prétendre avoir toutes les réponses, consciente de son devoir d’approfondir son analyse, est bien déterminée à prendre toute sa place dans cette bataille. Plus que jamais, le syndicalisme doit offrir des espaces de revendications, de construction d’alternatives et rassembler toutes et tous les salariés, retraités, chômeurs et jeunes.
C’est nécessaire pour que la colère comme les attentes sociales ne se fassent pas dévoyées, instrumentalisées par l’extrême droite.
C’est urgent en France comme en Europe.
Le mouvement syndical doit travailler ensemble pour permettre de gagner la nécessaire reconquête sociale !
Les Lilas le 30 mai 2014