Territoriaux Snuclias

Hygiène, sécurité et conditions de travail

Deux ans et trois mois pour la Métropole ; beaucoup d’acteurs estiment que notre collectivité est jeune et qu’il faut du temps pour que tout se mette en place : les transports, la voirie, la propreté, l’urbanisme et qu’il faut être patient…

Tout irait bien dans le meilleur des mondes s’il n’y avait que ça…

Cela fait maintenant 27 mois que la partie invisible, les agents, ne sait pas à quelle sauce elle va être mangée, avec toujours plus :
•de délais et des objectifs manquant de clarté ;
•de surcharge des tâches professionnelles ;
•d’intensification des horaires ;
•de contacts difficiles avec les différents interlocuteurs ;
•de faibles marges de manœuvre pour réaliser les tâches ;
•de sous-utilisation des compétences du travailleur. L’employeur doit veiller à ne pas non plus laisser le travailleur « se débrouiller » seul et à donner des objectifs clairs ;
•de violences physiques ou verbales ;
•de réorganisations régulières des services ;
•d’intégration de nouveaux agents issus d’autres collectivités dans de mauvaises conditions (aspects financiers, augmentation des temps de trajets, mobilités forcées,…) ;
•de perte ou d’absence du sens du travail ;
•d’impression de faire un travail inutile ;
•de manque de considération…

Bref… On pourrait continuer cette liste longue comme le bras…

Et c’est loin d’être terminé, avec l’annonce faite par le Gouvernement de la fusion prochaine avec le Département.

Ces différents facteurs, énumérés précédemment, sont des indicateurs de risques psychosociaux (RPS) au sein d’une entreprise ou d’une collectivité… Et toujours pas de CHSCT mis en œuvre par l’Administration, depuis le début de l’année. Pire encore, le CHSCT prévu en décembre dernier a été annulé et jamais reporté. CHSCT au sein duquel des représentants du personnel ont été élus pour faire remonter les dysfonctionnements et situations à risque rencontrés malheureusement trop souvent sur le terrain. Nos élus sont tout autant frustrés que les agents de ne pas pouvoir alerter l’administration sur la démotivation récurrente et rampante de certains agents, voire certains services, toutes catégories confondues.

Les risques psychosociaux sont définis par le Ministère du Travail comme un risque pour la santé physique et mentale des travailleurs. Leurs causes sont à rechercher à la fois dans les conditions d’emploi, les facteurs liés à l’organisation du travail et aux relations de travail.

Ils ont de graves conséquences que ce soit sur la santé des agents car selon l’intensité et la durée d’exposition aux facteurs de risque, l’histoire personnelle et professionnelle de chacun, le contexte de l’entreprise ou de la structure privée ou publique, l’appui et le soutien, les RPS peuvent, notamment, se traduire par l’expression d’un mal-être ou d’une souffrance au travail, des conduites addictives, etc.

Une dégradation de la santé physique et mentale peut être associée aux RPS. Il s’agit en particulier de :
•troubles musculo-squelettiques,
•maladies cardiovasculaires,
•troubles de santé mentale (épisode dépressif, troubles anxieux, état de stress post-traumatique, tendances suicidaires),
•aggravation ou rechute de maladies chroniques,
•burn-out.

Et également un impact sur l’entreprise / la collectivité qui est également touchée par l’apparition des risques psychosociaux chez ses salariés. Plusieurs effets sont observés :
•une augmentation de l’absentéisme avec une durée plus longue en raison du retour du jour de carence ;
•un taux élevé de rotation du personnel ;
•le non-respect des horaires ou des exigences de qualité ;
•des accidents de travail et des incidents ;
•une dégradation du climat social.

Comme « la loi, si chère à notre Président, c’est la loi » et qu’elle s’applique à tous, la FSU demande :
• la tenue immédiate d’un CHSCT métropolitain,
•le respect du calendrier légal de cette instance, sans cesse repoussée, pour faire remonter, en comité, les situations à risque et les graves dysfonctionnements rencontrés à l’Administration,
•la mise en place d’un médecin de prévention,
•et, enfin, la prise de mesures rapides, adéquates et efficaces pour améliorer les conditions de travail de ses agents ; agents qui sont « la force de frappe de notre métropole », comme cela nous a été souligné lors de la cérémonie des vœux.

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